Introduction, extrait.

Introduction

Résolument fidèle à ses langes d’enfance, le chrétien accroche encore son credo à la lettre des saints textes, irréfutables reflets de réalités certifiées.

Ainsi, selon le Nouveau Testament et son interprétation classique : Né à Bethléem d’une vierge et du souffle de Dieu, pauvre parmi les pauvres, Jésus se proclame Messie. Venu révolutionner nos pratiques, ce maître de morale déclare bienheureux l’état d’indigence. Il prêche la repentance : elle seule ouvrira le Royaume de l’au-delà. Jésus marche sur l’eau et ressuscite Lazare d’entre les morts. À 33 ans il choisit de se faire crucifier. Sa Passion nécessaire vaut rémission de la tâche originelle. Il reviendra au jour du jugement et condamnera les méchants à la damnation.
Or voici que part à vau l’eau cette ancienne lecture, tellement tout finit par y sonner faux. Et par exemple quasiment rien n’est vrai des propositions ci-dessus entendues stricto sensu – comme l’établira la suite de ces pages !
Faisant son miel de trop d’invraisemblances et d’interprétations erronées, un athéisme revanchard né au XVIIIe siècle aura beau jeu d’agiter le carton rouge du rationalisme. D’un coup de goupillon il excommuniera ensuite l’ensemble du christianisme. Il renverra Jésus à une peinture essentiellement mythique, sa prédication à une inaccessible étoile, la foi en lui à un fourvoiement.

Certes le message christique constitue bien une utopie… mais faute seulement pour sa prédication de se voir correctement interprétée par une intelligence mature, donc critique.
Depuis près de deux siècles, une recherche intègre, libre de préjugé dogmatique comme de sentiment anti-chrétien, s’est attachée à déchiffrer le Nouveau Testament grâce aux outils de la raison critique. De cette quête a surgi un Jésus-Christ parfaitement crédible, porteur d’un message réaliste, exemple accompli d’une conduite salutaire pour l’humanité.