Avec la foi en la Résurrection, la conception de Jésus
par l’œuvre du Saint Esprit constitue sans nul doute pour le christianisme le
signe irréfutable de l’incarnation de Dieu en son Fils unique.
Sans nul doute ?Voici ce qu’en 1969 écrivait le futur Pape Benoît XVI, alors cardinal Ratzinger : "La filiation divine de Jésus ne repose pas d’après la foi de l’Église, sur le fait que Jésus n’a pas eu de père humain ; la doctrine de la divinité de Jésus ne serait pas mise en cause si Jésus était issu d’un mariage normal". Foi chrétienne, hier et aujourd’hui.
Que peut signifier aussi troublante prudence dans la bouche d’un prélat rarement tenu pour progressiste ? Que peut signifier la réserve plus marquée encore de tant de théologiens chrétiens contemporains concernant la réalité factuelle d’une naissance surnaturelle ? Parmi ces théologiens, même des prêtres catholiques prennent leur distance d’avec cette "réalité", comme on va le voir. Pour le dire vite, nombre de chrétiens éclairés tiennent le récit de cette conception miraculeuse pour porteuse d’un sens, mais non pas description d’un fait.